jeudi 29 mars 2018

Que faire ?


Nous voilà dépouillés comme au coin d’un bois. L’offensive ultra-libérale est maximale contre ce qui rendait notre société à peu près vivable. Le travail de sape, poursuivi sans coup férir par les gouvernements qui se sont succédés depuis quarante ans, semble atteindre son point maximal avec Macron. Et cela dans une apathie qui est d’autant plus générale qu’elle a été, longtemps, travaillée au corps.

Que faire ? Il semble que, du côté des étudiants, se diffuse l’idée de coordonner les luttes avec les cheminots et les fonctionnaires. Voilà une chance de limiter les dégâts : la lutte unitaire. Avec ou sans les syndicats car, dans ce contexte, il serait mal venu de jouer les puristes et, quoi qu’on en pense, les bataillons de base de la CGT pèsent un poids que nous n’avons plus le luxe de chipoter .

Par quoi commencer ? Sans faire fi d’autres initiatives (grève, occupations, manifestations) à venir, pourquoi ne pas commencer par réoccuper l’espace public ? La Plaine à Marseille. La place Bellecour à Lyon. La place de la République à Paris… Les facultés. Les entreprises. Les gares. 

Loin de nous l’idée de ressusciter une hypothétique Nuit debout mais, bien plus modestement, de compter nos forces, de réaliser, intuitu personæ, que nous ne sommes pas si isolés, d’offrir à notre refus une localisation pour tenter de redonner vie à ce vieux vocable : la convergences des luttes.